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MISS COXINELLE
MISS COXINELLE
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22 octobre 2008

C'est une belle journée, je vais me coucher...

Il y a vraiment des jours où l’on ferait mieux de rester couché. Je ne sais pas combien de fois j’ai eu cette impression, je suis sure qu’en me lisant, vous voyez où je veux en venir. Eh bien, expérience très récemment renouvelée.

C’était un jour de fin de semaine, la journée s’annonçait belle. Il faisait frais de bon matin. La brume tardait à définitivement se lever ce qui me donnait des envies de faire de splendides photos mais en direction du boulot, il y a des moments où il ne faut pas s’attarder surtout que chez moi le retard et le matin c’est sacré ! Et pour arriver en avance, je décide une fois n’est pas coutume, de changer de route. De quitter, mes chemins escarpés où seul les moutons et les promeneurs sont mes bouchons. J’oublie aussi les non moins pénibles retraités qui partent aux aurores pour êtres les premiers devant les portes automatiques de l’Intermarché du coin près à bondir dès l’ouverture des portes tels un premier jour de solde. Cela quand on les choppe de bons matins, on se les traîne à 2 à l’heure sur des kilomètres de lacets et sans pouvoir les doubler.

Je décide donc de passer par l’autoroute beaucoup moins champêtre, plus onéreux mais un poil moins long. Une fois passé le péage, j’aperçois un panneau bouchon. Et les ennuis commencent.

Une annonce à la radio nous informe d’un énorme accident ayant causé des morts et l’autoroute qui menace d’être fermé. Me voilà plantée dans un énorme bouchon mais ce n’est pas grave compte tenu de la situation, je suis mieux là où je suis, j’ai le plein d’essence et une pensée pour les victimes me font relativiser l’instant. J’appelle mon boss. Nous sommes 3 plantés à diverses intervalles. No stress.

J’attends donc… Et au bout d’un très long moment, ça démarre pour quelques mètres. Je tente de redémarrer ma voiture et là misère : R I E N ! Le vide ! Nada. J’embauche le mec de la voiture derrière moi pour pousser de la file de gauche à la bande d’arrêt d’urgence. On frôle le sur-accident. Evidemment, on a réavancé de 3 mètres alors pas question de perdre du temps avec des gens en panne !
Je rappelle mon boss (mon mari en matière de bricolage, mécanique, je vous rappelle n’est pas d’un grand secours, il me conseille d’ailleurs de ne pas appeler la borne d’urgence parce qu’avec l’accident, je ne ferai que les encombrer et d’attendre que quelqu’un me dépanne : qui ? – ndlr : noter bien le charmant conseil) mon boss donc me conseille de trouver des câbles car pour lui j’ai un problème de batterie). Ok je commence par trouver mon triangle, je fais semblant de ne pas voir le seillant gilet jaune fluo, j’essaie d’installer le triangle. Je vais toquer aux portes parce que je ne parviens jamais à tirer sur la boîte dans lequel il se cache. Conseil à toutes les femmes de ma catégorie : blonde, mère d’une blonde en ce qui me concerne ça marche aussi, enceinte, multipare, maladroite, stressée ou tout simplement pov’ fille ( je fais aussi partie de celle-là) de vous entraîner un soir, il semble qu’un certain nombre de boîtier en cas de panique soit un brin taquin. Je vous passe le nombre de tête qui se tourne pour ne pas ouvrir la fenêtre. Il faut dire que l’autoroute un jour d’accident c’est quand même le lieu idéal pour faire la manche !!!! Sait-on jamais ? Enfin une fois mon triangle installé. Je vais à la borne d’urgence me signaler parce que je sens bien que le coup des câbles ce n’est pas gagné mais je prends le numéro de téléphone pour annuler l’appel au cas où cela rentrerait dans l’ordre au moins je me fâche avec personne ! ). De là, je repars toquer aux carreaux des voitures et camions environnants. Entre les non francophones, les  « j’entends pas », « je ne vois pas » et « je m’en fous », je tombe sur 2 charmants messieurs qui avaient des câbles mais trop court mais acceptent de me pousser. Je me mets au volant. Et bien que je ne sois pas très douée pour le démarrage en seconde en lâchant d’un coup la pédale d’embrayage. Rien. Ils ont même tentés vainement de pousser en marche arrière. Je me suis donc caler derrière mon volant parce que je commençais à me cailler grave et que ça prenait pas bonne tournure. Et là dans mon rétro, j’aperçois un motard représentant de la force publique. J’ai un peu serré les miches parce que je sais bien que l’on ne doit pas stationner sur une B.A.U mais que faire ? Arrivée à l’arrière de ma voiture, il s’est mis à me crier dessus à manœuvrer comme un dératé. Evidemment, il ne pouvait passer entre moi et le camion à mes côtés. Il était censé ouvrir la voie au camion du funérarium autant dire que je n’étais pas très à l’aise. Et à force de m’entendre hurler dessus, j’ai pris mon courage à 2 mains et suis sortie de ma voiture même si j’avais peur que dans sa furie il m’embarque sur son guidon. Et lui de me crier mais vous aller vous pousser, « Poussez-vous », « Mais, put1, elle va se pousser bordel… » Je luis criais que j’étais en panne je faisais des grands signe que non, ma voiture ne voulais rien savoir. Et lui de me demander pourquoi je n’avais pas les warning. Imaginez en gueulant sous un 2 tons avec la méchanceté et l’irrespect dans le ton (de sa voix). Et moi de lui répondre que sans batterie, ça ne fonctionnait pas.

LUI : « ET LE TRIANGLE, OU EST VOTRE TRIANGLE ? »
Moi : « Derrière vous »
LUI : «  ET COMMENT JE FAIS POUR LE VOIR ENTRE 2 FILES DE VOITURES ».
Moi : « … ».
Lui : «  VOUS VOUS ÊTES DECLAREES A LA BORNE D’ARRET D’URGENCE ? »
Moi : «  OUI ET D’AILLEURS J’AI UN NUMERO AU CAS OU JE REDEMARRERAI »
LUI : « IL FAUT POUSSER LA VOITURE»
Moi : « C’EST-CE QUE J’AI FAIT AVEC 2 MESSIEURS MAIS ELLE N’A RIEN VOULU SAVOIR »
LUI : « IL FAUT SORTIR DE LA, METTEZ UN PANNEAU EN PANNE »
Dans ma petite tête de linotte, je me dis que je suis bien bête de sortir sans ma papeterie.

Il faisait des bons partout ! Et il part se garer quelques mètres plus loin histoire de faire la circulation.

Là saoulée et ébahie par sa conduite, je décide de relever sa plaque d’immatriculation et je la prends en photo. IL était alors entre 2 files de camion, il ne me voyait pas ni ne m’entendais. Et pour me soulager et pour quelque part recracher toute cette agressivité  je me mets à crier à mon tour.

« IL VA VOIR COMMENT JE M’APPELLE. POUR QUI IL SE PREND CELUI-LA » «  QUEL ESPECE DE CO_ _ __D »

Et comme ma malchance ce jour-là avait décidé de me suivre jusqu’au bout. De l’autre côté de l’autoroute, sur une route qui la longeait, un jogger s’adonnait à son sport et je ne l’avais pas remarqué jusqu’à ce qu’il siffle le motard et lui dise :

« Eheeeeeeeeeeeeeeeeeh, elle t’a traité de co% n##rd… »

Et là branle-bas de combats, papier, adresse et regueulage :

« VOUS M’AVEZ INSULTE » « RECONNAISSAIZ QUE VOUS M’AVEZ INSULTE » « J’AI UN TEMOIN, VOUS N’EN AVEZ PAS »
« JE VOUS CONFISQE VOTRE APPAREIL »

Moi : « NON »

J’ai essayé de lui faire entendre raison et de lui faire comprendre que compte tenu de l’urgence de la situation, et que sans pouvoir soulever moi-même ma voiture, garder son calme et dépenser son énergie à déplacer des véhicules toujours en état de fonctionner aurait été plus judicieux que de me crier dessus. Il s’et contenté de me gueuler qu’il était en service depuis la veille 20 heures et qu’il fallait pas croire que c’était drôle et que de toute façon il avait un collègue comme témoin et que ça allait me coûter cher.

« … » Baraka quand tu nous tiens ! Un flic témoin d’un autre flic. Je suis faite comme un rat !

En résumé, bousiller une journée juste en décidant de changer de route, ça laisse à réfléchir. Vous imaginez. Je suis de très bonne humeur, je décide donc de changer de chemin et là, je tombe dans le méga bouchon de l’année, je tombe en panne, j’insulte un mec : flic, un flic m’entend, outrage à agent, 112 euros de dépanneuse, je n’ai toujours pas reçu la facture du garage et j’arrive à 11heures au boulot.

L’histoire ne dit pas encore quelles seront les suites et combien ça va me coûter mais on peut dire que c’est une sacré boulette… Un sentiment d’injustice, d’abus de pouvoir et il me la dit lui-même c’est sa parole contre la mienne.

Et avec le bruit des moteurs, pas un témoin valable.

D’ici que je continue ce blog en direct de Fresnes ! Sans dec avec la chance que j’ai la femme de ce malade blogue à fond pour rêver à une vie meilleure… Et elle va reconnaître l’histoire racontée par son mari rentrant fatigué de sa dure journée. Ce serait une suite logique non ?

Paaa_09

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Commentaires
T
Quelle histoire ! La panne en aircooled je connais bien, jamais très drôle quand on est seule..
V
Oh la vache ! ça, c'est une journée de m****ou on n'y connait rien !<br /> T'as pas eu envie de balancer ta voiture à la casse après coup ??? <br /> Julien Courbet, ça marche dans ce cas ??? ;-))
S
Rrrrrrhh mer..credi, en tout cas, j'ai beaucoup ri en te lisant, j'espère que ça va mieux:))
M
Rho punaise la giga mega poisse :-O
C
Loi des séries...Je rigole...Mais perso, je respecte le self control...J'ai déjà dit à un CRS qu'il était ridicule à m'interdire de passer ce pont, à pied, et qu'il faisait rire tous ses copains....Immense moment de solitude.J'ai évité es oranges mais tout juste:))
MISS COXINELLE
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